A l’origine, El Niño était le nom d’un courant marin chaud au large de l’Amérique du Sud, qui signait chaque année la fin de la saison de pêche. Mais aujourd’hui, en raison du changement climatique, ce phénomène a pris de l’ampleur : il se traduit par des températures anormalement chaudes sur tout l’ouest du pacifique. El Niño a lieu tous les 2 à 7 ans environ, et chaque épisode dure entre 6 et 18 mois : le phénomène est de plus en plus fréquent depuis 20 ans. El Niño atteint son intensité maximale à Noël, d’où son nom : en Espagnol, “El Niño” désigne l’enfant Jésus.
La situation classique
En temps normal, les vents soufflent d’est en ouest, et poussent les eaux chaudes de surface vers l’ouest. Cela provoque une remontée d’eau froide, venue des profondeurs, à l’est. A l’ouest, l’eau chaude se condense, et forme des nuages, de fortes précipitations et des tempêtes tropicales. Là où l’eau est plus froide, en revanche, le climat devient plus sec.
Lors d’un épisode El Niño
Lorsque les températures sont anormales, les vents s’inversent, et l’eau chaude se retrouve à l’est, aux côtés de l’Amérique du Sud. Cela a de nombreuses conséquences :
- De l’eau froide remonte à l’Est, ce qui provoque une forte sécheresse en Australie et en Indonésie.
- A l’inverse, la Polynésie se retrouve au milieu d’un grand courant d’eau chaude, et doit subir de nombreuses tempêtes et ouragans qui ravagent le pays.
- Le Pérou subit des pluies diluviennes, qui provoquent des inondations et des glissements de terrain.
- En raison du changement de température, les poissons désertent la côte Sud-Américaine et rend la pêche impossible, ce qui a un impact sur l’économie locale.
Ce phénomène a une très grande portée : on ressent ses effets du sud des Etats-Unis jusqu’en Inde : seule l’Europe est épargnée par El Niño.