espèces menacées

Les espèces menacées

Le cas de l’ours polaire

L’ours polaire est le meilleur exemple des espèces menacées par le changement climatique : en effet, celui-ci dépend de la banquise, qui est à la fois son habitat, son terrain de chasse de reproduction. Or, la fonte des glaces provoque une diminution et une fragmentation de la banquise; l’ours polaire doit alors dépenser plus d’énergie pour survivre. Depuis des années, les femelles ne parviennent plus à faire assez de réserves pour pouvoir mettre bas, ce qui provoque une diminution drastique de la population d’ours polaires, aujourd’hui estimée à 22 000 individus. La famine, la noyade, les maladies sont autant d’autres paramètres qui mettent aujourd’hui l’espèce en danger.
A cela s’ajoute un autre phénomène inquiétant : les pizzlys ou grolars, des hybrides issus du croisement d’un ours polaire et d’un grizzly, se multiplient. En effet les ours polaires, face à la destruction de leur habitat, doivent s’aventurer vers le sud pour se nourrir, tandis que les grizzlys, à cause de la hausse des températures, se déplacent vers le nord. Les deux espèces doivent donc partager un même territoire pendant une partie de l’année, ce qui donne lieu à de plus en plus de croisements.

un grolar dans un zoo
Des grolars au zoo de Bären, Allemagne

Ces deux phénomènes laissent à penser que l’ours polaire est voué à disparaître, principalement à cause du changement climatique.

D’autres espèces menacées

En 2013, plusieurs biologistes publient un article dans la revue Nature, dans lequel ils estiment qu’un million d’espèces sont mises en danger par le changement climatique. Considérées comme assez réalistes, ces prévisions se basent sur les rapports du GIEC, et sont même sous-estimées : en effet, l’article ne prend pas en compte l’impact de la disparition de certaines espèces sur le reste de l’écosystème, notamment les espèces dites “clés de voûte”.

Espèce “clé de voûte”

Ce sont des espèces qui, par leur action sur les autres espèces, permettent à un écosystème d’exister. Il peut s’agir de grands prédateurs comme le loup, qui servent de régulateurs de population. De même, le castor, en créant des barrages, modèle son environnement et fournit un habitat pour de nombreuses autres espèces.

L’espèce clé de voûte par excellence est l’abeille, qui par son action de pollinisation, permet l’existence d’une multitude d’écosystèmes.

Un autre exemple d’espèce menacée par le changement climatique est la tortue marine : le sexe des jeunes tortues à naître est déterminé par le température ambiante : avec l’augmentation de la température moyenne, de plus en plus de femelles naissent. Aujourd’hui, moins de 10% des tortues marines qui naissent sont des mâles, ce qui pose problème pour leur reproduction. La montée des eaux provoque également la destruction des plages, qui sont les principaux lieux de ponte pour ces tortues, ce qui complique là aussi la reproduction

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