La situation globale
En 2007, l’économiste Nicolas Stern a estimé le coût du changement climatique à 5 500 milliards d’euros d’ici 2100, soit environ 10% du PIB mondial. Un an plus tard, en 2008, l’économiste revient sur ces chiffres, estimant avoir “grandement sous estimé les effets du réchauffement climatique”.
En 2014, le GIEC estime le coût du changement climatique à 1050 milliards d’euros, coût qui pourrait être évité en investissant 150 milliards d’euros entre 2025 et 2030. Le rapport encourage les Etats à investir en priorité dans la reforestation, mais aussi l’optimisation énergétique (transports en commun, bâtiments mieux isolés). Même si le coût global du changement climatique est difficile à déterminer, tous les économistes s’accordent sur un point : l’impact sur l’économie mondiale sera conséquent. Certains proposent d’augmenter la taxe carbone, pour encourager les industries les plus polluantes à trouver des alternatives.
La taxe carbone
Cette taxe a pour but de faire payer les pollueurs en fonction de leurs émissions de CO2, afin de les encourager à réduire leurs émissions. Actuellement, cette taxe est appliquée dans de nombreux pays, mais avec des écarts flagrants : au Mexique, le CO2 est taxé à moins de 10 centimes la tonne, contre 118€ la tonne en Suède. En France, la taxe carbone a été mise en vigueur en 2010 : à l’origine de 7€/T, elle est aujourd’hui à environ 44€/T suite à de nombreuses réévaluations.
Des inégalités fortes
Comme nous l’avons vu, le changement climatique a un lourd impact sur l’économie mondiale : cependant, le coût varie selon les pays, et comme toujours, ce sont les pays en voie de développement qui sont le plus touchés.
- En Inde, les canicules à répétition ont déjà causé plusieurs milliers de morts, et entraîné une paralysie de l’économie dans certains secteurs comme le BTP.
- En Afrique de l’Ouest, on dénombre deux fois plus de jours de canicule qu’il y a 50 ans, avec des conséquences dramatiques sur l’économie locale : baisse du rendement des cultures, une sécheresse qui mène à la désertification et rend les sols stériles, une mortalité accrue du bétail.
- En Asie, avec la montée des eaux, les rizières se retrouvent inondées d’eau salée, ce qui tue instantanément les cultures.
- La perturbation des courants marins par des phénomènes comme El Niño modifie la répartition des poissons. De plus, l'absorption de CO2 par l’océan entraîne une acidification de l’eau, et donc une mortalité des poissons. Ces deux phénomènes posent de nombreux problèmes aux pêcheurs, qui perdent en rendement d’année en année.
- La raréfaction de l’eau potable et la destruction des cultures, particulièrement en Afrique, pourrait à terme causer des guerres pour l’accès à l’eau ou à la nourriture.