La protection de l’environnement

la montee des eaux

La montée des eaux et les réfugiés climatiques

D’après le dernier rapport du GIEC, le niveau de la mer montera de 1 à 3 mètres d’ici 2100. Cette hausse est bien sûr dûe à la fonte des glaces (lien), mais aussi à un phénomène moins connu : plus la température est élevée, plus l’eau des océans se dilate, elle prend donc plus d’espace.
Les conséquences de la montée des eaux sont multiples : avec seulement 3m de hausse, la Hollande sera engloutie sous 2 mètres d’eau, de même que Londres. Le Caire, qui compte 25 millions d’habitants, deviendra inhabitable, et l’Irak sera complètement englouti par la mer rouge.

Mais il n’est pas nécessaire d’attendre 2100 pour constater la catastrophe : de nombreuses régions sont actuellement en train de disparaître sous les eaux, forçant les habitants à évacuer les zones. Nous prendrons ici l’exemple de l’Etat des Tuvalu.

Cet état, aussi appelé îles Tuvalu, est un archipel de 9 îles situé en polynésie. Il s’agit de l’un des plus petits états au monde, celui-ci compte en effet 15 000 habitants, mais ce cas est assez représentatif des réfugiés climatiques.

Les îles de l’Archipel sont en effet très petites : l’île principale ne dépasse pas les 400 mètres de largeur, et culmine à 5 mètres au dessus du niveau de la mer. En 10 ans, la mer a progressé de 3m sur les côtes, réduisant le peu de surface habitable. Les Tuvaluans ont déjà dû évacuer plusieurs fois leur archipel suite à des tempêtes et des inondations, et en 2001, le gouvernement Tuvalu a annoncé que l’évacuation définitive sera d’ici peu inévitable.

inondations dans les îles tuvalu
Les îles Tuvalu : un exemple de cet impact (source : France TV )

En 2002, le premier ministre du pays a même annoncé qu’il souhaitait attaquer les Etats-Unis en justice en raison de leurs fortes émissions de CO2, directement responsables de la disparition des îles. Cette annonce a eu un grand retentissement médiatique, mais aucune poursuite n’a finalement été engagée.

Selon la plupart des climatologues, les îles auront disparu d’ici un siècle au plus tard : de nombreux habitants ont déjà dû émigrer. Et les 15 000 habitants de Tuvalu ne sont qu’un petit échantillon des millions de réfugiés climatiques à venir..

Les réfugiés climatiques en chiffres

Selon l’ONU, il y aura 250 millions de réfugiés climatiques d’ici 2050. En 2014, 19.3 millions de personnes ont été déplacées, principalement à cause de la montée des eaux (55%) et des catastrophes climatiques (29%).
Dans le monde, 87% des réfugiés viennent d’Asie, 10% d’Amérique et 9% viennent d’Afrique.

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